A quoi servent les émotions ?
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Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotions est une réaction naturelle, automatique, qui se produit en nous et qui est déclenchée par un stimulus externe ou interne. Les définitions varient car ce qu’englobe une émotion n’est pas toujours perçu par tous les chercheurs de la même manière.
« L'émotion est ce moment où l'acier rencontre une pierre et en fait jaillir une étincelle car l'émotion est la source principale de toute prise de conscience.» Carl Gustav Jung Share on XAutour de l’émotion, il y a d’autres états qui se manifestent et qui s’interpénètrent les uns les autres. Ce sont les sentiments, lorsque l’émotion dure et se transforme en une dimension subjective et cognitive.
Le terme d’humeur est aussi utilisé pour qualifier une impression diffuse, moins intense qu’une émotion et pas particulièrement associée à un déclencheur. C’est un état en arrière-plan de notre fonctionnement conscient. Le seuil d’humeur interne, positif ou maussade, va bien sûr jouer sur la manifestation de nos émotions à la suite de certains déclencheurs.
Enfin, on utilise aussi le terme de tempérament qui est lui lié à la dimension affective et émotionnelle de la personnalité. Il est influencé par la génétique mais est modifiable selon nos expériences et apprentissage. Il se marque généralement très tôt chez l’enfant.
Quel est le rôle de l’émotion ?
Une émotion est un signal. Elle indique qu’il se passe quelque chose et elle nous met en mesure d’y faire face. En effet, une émotion nous met en mouvement. De là son étymologie « emovere » ou « exmovere », « mettre en mouvement ». Elle est en général liée à un besoin. L’émotion est positive quand le besoin est satisfait et négative quand le besoin est menacé ou non satisfait.
Les émotions primaires sont liées à notre survie et les mécanismes neurologiques sont liés à nos parties du cerveau les plus anciennes dans l’évolution.
Nous avons déjà fait référence au modèle des 3 cerveaux de Mc Lean et expliqué les évolutions de ce modèle avec les nouvelles recherches en neurosciences. Dans ce modèle des « trois cerveaux », le cerveau reptilien et le cerveau limbique sont les plus impliqués dans les mécanismes de survie liés aux menaces de l’environnement. Nous avons déjà parlé de la cascade du stress provoquée par des signaux extérieurs mais aussi intérieurs et à l’origine du stress chronique que beaucoup vivent en entreprise ou dans la vie moderne.
Cerveau émotionnel et cerveau rationnel
Dans notre cerveau, la partie rationnelle et la partie émotionnelle sont gérées par des zones différentes qui sont très fortement interconnectées. Le cerveau limbique est surtout impliqué dans les émotions et en particulier avec l’amygdale. Le cortex cérébral est plus impliqué dans nos fonctions cognitives. Le cortex préfrontal est fortement connecté avec l’amygdale et joue un rôle de régulation des émotions.
Il y a donc un tandem fonctionnel et interconnecté entre « raison » et « émotions ».
Le rôle de l’amygdale
Elle est considérée comme la sentinelle du cerveau et se situe dans le système limbique.
Son rôle est de filtrer les signaux sensoriels qui viennent de nos organes des sens et qui transitent par le thalamus et d’autres parties et qui lui sont connectées, comme le préfrontal.
Elle joue un rôle d’identification du danger. L’amygdale est la mémoire de nos émotions et en particulier de celle liée au danger et à nos expériences douloureuses. Sa réaction est explosive. Goleman parle de Putsch amygdalien : 12 millisecondes pour déclencher les mécanismes de survie. C’est là que se trouve l’origine de l’instinct.
L’amygdale envoie des messages dans notre corps : c’est l’instinct viscéral. C’est un radar anti-danger.
L’amygdale va stimuler le cerveau qui libère des substances dont le cortisol. Cela met le corps en tension pour fuir ou se battre. En état d’urgence, tout notre être est focalisé sur le danger à surmonter. Toutes les fonctions autres sont inhibées. Cela crée des perturbations émotionnelles, des bouffées d’anxiété, de la panique, de la frustration, de l’irritation, des explosions de colère, voire de fureur.
« Quand le niveau de cortisol est élevé, les gens commettent plus d’erreurs, sont plus facilement distraits et éprouvent des difficultés de mémorisation. La pensée perd de sa cohérence et l’esprit éprouve des difficultés à gérer les informations qu’il reçoit. » Daniel Goleman
Le cortisol ne sera pas éliminé tout de suite. Cela demande quelques heures à notre organisme pour revenir à un état plus normal. Si une autre décharge se produit, les taux de cortisol sont de plus en plus hauts, créant un état de stress important.
Le rôle du préfrontal
Il est le siège de plusieurs fonctions cognitives importantes comme l’anticipation, la planification, la capacité d’abstraction, la mémoire de travail, etc. Le préfrontal aura un rôle important de régulation des émotions en étant très connecté à l’amygdale. Sa réaction sera plus lente que celle de l’amygdale (24 millisecondes). Une fois l’origine de l’alarme analysée par le préfrontal, il peut inhiber l’amygdale. Cela n’est pas toujours évident car dans le cas du stress généré par des croyances internes ou une mauvaise estime de soi, le préfrontal n’intervient pas de manière spontanée. Il doit être mis en action volontairement. Il faut passer en mode préfrontal ! (Voir article).
Bon stress et mauvais stress
Il est important de faire la différence entre le stress dont nous venons de parler et le bon stress (eustress) qui est un stress d’une origine différente. C’est la façon dont nous percevons les choses qui va orienter nos mécanismes internes. Quand le stress est lié à une difficulté que nous devons surmonter et pour laquelle nous sommes motivés, la production de neurotransmetteurs sera différente. Elle sera moindre et davantage liée à la production de catécholamines (adrénaline) et pas au cortisol qui est surtout lié à la stimulation de l’amygdale et de la peur ou la colère. C’est la manière dont nous gérons la situation qui va orienter la régulation des substances médiatrices.
La motivation interne va utiliser les ressources à sa disposition mais de manière optimale et non mauvaise pour l’organisme. Le stress chronique, est souvent généré par nos propres perceptions et croyances. Il est très mauvais pour notre santé.
Et l’intelligence émotionnelle ?
Savoir comment le système fonctionne permet d’apprendre à le maîtriser et à le réguler. Et nous devons donc développer les compétences qui sont nécessaires pour pouvoir y arriver. Par exemple, concernant ce que nous venons de voir concernant la motivation, nous pouvons développer une vision positive des choses. C’est tout cela qui constitue l’intelligence émotionnelle, sur laquelle nous reviendrons très vite.
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Bibliographie :
- Goleman Daniel. Intelligence émotionnelle T2. Ed Robert Laffont, 1999.
- Kotsou Ilios. Intelligence émotionnelle et management. De Boeck, 2015. (2ème édition).
- Wikibooks : Neurosciences/les émotions
Crédit illustrations :
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Le schéma : Par Mewtow — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73100904
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