Combien vous coute le sentiment d’injustice dans votre entreprise ?
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« il ne suffit pas d’être juste, mais de générer un sentiment de justice. » Jean François Bertholet
Nous découvrons dans cet article de Jean-François Bertholet, écris spécialement pour notre blog, qu’il existe trois clés importantes pour générer un sentiment de justice dans votre entreprise.
Le sentiment d’injustice en entreprise
Le sentiment d’injustice est un sujet souvent peu évoqué dans les organisations, malgré son énorme impact sur à la fois la santé des personnes et la performance au travail.
Pourquoi?
Tout d’abord, parce que c’est un sujet moins à la mode que celui du leadership, de la motivation ou de la communication.
Thème à première vue très aride couplé d’une perception de fatalité : peut-on vraiment créer un sentiment de justice dans l’entreprise, alors qu’il y aura toujours quelqu’un pour considérer que les choses ne sont pas juste?
Cette perception généralisée est toutefois remise en question par les recherches récentes sur le sujet : si l’humain est très sensible à l’injustice, il est tout à fait possible de générer un sentiment de justice dans une entreprise.
C’est quoi être perçu comme juste ?
J’ai eu la chance de rencontrer Jean-François en mai 2022, dans le cadre d’une rencontre de l’APM (association Progrès du Management). Il est venu parler de cette thématique pour le club Suellaba de Douala dont je suis l’animateur.
Voici dont les éléments essentiels pour générer un sentiment de justice.
Les 3 clés du sentiment de justice
3 grandes clés sont nécessaires pour bien comprendre le sentiment de justice.
L’égalité n’est pas synonyme de justice
Lorsqu’on consulte les résultats des recherches, la plupart des gens sont en désaccord avec l’égalité comme principe de distribution des avantages et récompenses.
Cela est lié à une forme de sagesse évolutive chez l’être humain ; on sait instinctivement que si nous étions tous récompensés de façon égale, nos efforts ne feraient plus de sens.
À quoi bon travailler davantage que le collègue, voire investir ses économies pour lancer une entreprise, si à la fin nous avons tous les mêmes avantages?
Si l’aversion pour l’égalité est assez universelle, l’aversion pour les grandes inégalités l’est tout autant. Car si la personne qui travaille intensément ou mieux mérite davantage, on sait aussi qu’une part du succès est dû à la chance et à d’autres facteurs externes hors du contrôle de la personne.
En résumé, ce que nous souhaitons, c’est la juste inégalité!
Le processus de décision
Le processus pour prendre des décisions justes est aussi important que la décision en soi.
Pour juger de la justesse d’une décision, les salariés accordent autant sinon plus d’importance à la façon dont nous sommes arrivés à cette décision qu’à la décision.
Pourquoi ?
Car le processus décisionnel me permet de mieux saisir les règles du jeu et ainsi de comprendre comment obtenir du succès dans un système donné.
Par exemple, préférez-vous obtenir une évaluation de performance positive décidée au hasard d’un dé, ou une évaluation mitigée basée sur un processus impartial et non biaisé ?
Si l’évaluation positive dû au hasard vous plaît, sachez que vous êtes très vulnérable l’année suivante. Un système sera beaucoup plus efficace et juste s’il est basé sur l’impartialité.
Comment est-on traité ?
La qualité des intentions perçues est essentielle
Personne n’exige la perfection d’un manager ou dirigeant, mais tous espèrent à tout le moins à ce que celui-ci tente d’être juste.
C’est le principe du « fair enough ».
Une décision parfois injuste mais dont l’intention était louable sera acceptée beaucoup plus facilement.
Et une décision parfois juste, mais annoncée avec peu de considération, pourra laisser un goût amer aux personnes.
« Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des hommes que la violence et la barbarie. » Nicolas Machiavel
Qu’allez-vous faire ?
En général, les entreprises sous-estiment le sentiment d’injustice dans leur organisation. Car il y a un coût à l’aborder comme travailleur : être identifié comme une personne à problème, ou attirer négativement l’attention sur soi.
C’est pourquoi plusieurs choisissent le silence.
Et c’est bien la pire des vengeances : quand les salariés décrochent, n’abordent plus les problèmes et démissionnent silencieusement en faisant du présentéisme, il est très difficile de rester une entreprise innovante et concurrentielle.
par Jean-François Bertholet
Les questions du coach
- En tant que manager ou dirigeant comment allez-vous aborder ce que vous venez de lire par rapport à votre entreprise ?
- En tant que salarié, comment pouvez-vous exprimer votre sentiment d’injustice ?
- Quels sont les actions que vous pouvez prendre ?
Si vous êtes intéressé par ce sujet, nous pouvons venir vous le présenter en entreprise sous forme de conférence ou de Master classe. Contactez-nous via les commentaires.
Bibliographie
Pour en savoir plus je vous conseille la lecture du livre :
- Le sentiment d’injustice en entreprise. Anticiper pour assurer la performance.
- Jean-François Bertholet, Marie-Claude Gaudet, Christopher Robert
- Profil LinkedIn de Jean-François
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