La crise est l’épreuve du leader

Nous sommes en plein dans une crise mondiale qui, semble-t-il, est la pire depuis des décennies voire des siècles. Ce n’est pas une crise similaire à des guerres ou à des situations de conflits, mais c’est sans doute une crise qui ne fait que commencer. La pandémie a en effet tout bouleversé. Et l’après Covid19 est encore à construire.

La crise fait des leaders et la crise défait des leaders.

« Dans toute crise, apparaissent des leaders qui savent ce qu’ils ont à faire. » Xavier Emmanuelli

« Dans toute crise, apparaissent des leaders qui savent ce qu’ils ont à faire. » Xavier Emmanuelli Cliquez pour tweeter

A ce propos, l’étymologie du mot crise est très intéressante.

L’origine indo-européenne du mot (Krei) veut dire « juger », « séparer », « passer au tamis ». Cela se retrouve dans le grec Krisis, « distinguer », « séparer »… et le latin crisis qui veut dire un « assaut ».

Le sens fondamental du mot crise c’est « décider », « faire un choix ».

De nos jours, le mot est surtout en rapport avec diverses perturbations.

Selon les domaines : crise d’angoisse, crise cardiaque, etc. en médecine. Crise économique, crise de sens, etc. dans la société. Le sens premier de « choix » et de « décision », n’y est plus spécifiquement attaché.

La crise actuelle

Nous vivons actuellement une crise mondiale et sans doute pour beaucoup une crise de sens.

La petite grippe chinoise, négligée par beaucoup en fin d’année 2019 est devenue pandémie avec des impacts sur l’économie mondiale, la pollution, la vie des gens, la politique, etc.

Les politiques économiques, climatiques, sociales seront sans doute très différentes après cette crise.

Ce sera l’heure des choix !

Et déjà chacun d’entre nous est face à des choix inédits car la crise nous confronte à des situations inédites.

« Dans une crise, la seule chose prévisible, c’est l’incertitude qui suit. » Isabelle Luschevici

« Dans une crise, la seule chose prévisible, c’est l’incertitude qui suit. » Isabelle Luschevici Cliquez pour tweeter

Pour l’instant, il est en effet presque impossible de savoir comment les choses vont se réorganiser. Comment chacun d’entre nous va pouvoir ou pas vivre et travailler comme il le faisait avant.

Et cela est générateur d’angoisse.

Cela nous oblige à nous poser des questions auxquelles nous n’avons pas les réponses.

De plus, le confinement augmente les tensions et l’angoisse.

Il faut donc prendre cela très au sérieux et renforcer le mental pour gérer nos émotions au mieux.

Notre regard sur la crise

Et, sans doute, nous devons changer notre regard sur cette crise.

« Une crise qu’on accepte devient une aventure, avec un but à atteindre ; une aventure qu’on refuse devient une crise, avec la souffrance en plus d’avoir perdu ce que nous aimions autrefois. » Bertrand Piccard

« Une crise qu’on accepte devient une aventure, avec un but à atteindre ; une aventure qu’on refuse devient une crise, avec la souffrance en plus d’avoir perdu ce que nous aimions autrefois. » Bertrand Piccard Cliquez pour tweeter

Beaucoup de choses dépendent donc de nous.

Les sages du passé ont beaucoup écrit sur les crises et la manière pour l’homme de les vivre. Les stoïciens sont pour cela assez merveilleux. Ils rendent la vision du monde tellement facile si on arrive à rentrer dans cette prise de distance et à se recentrer.

J’écoutais cette semaine une courte conférence donnée par une spécialiste des neurosciences (Samah Karaki), sur comment « S’organiser dans le chaos : la perspective des neurosciences ».

Elle répétait en effet notre capacité à faire face à ce genre de choses, car nous sommes outillés pour cela. Notre cerveau peut dépasser cela.

Elle parle de gérer notre charge mentale, d’organiser notre espace de travail et notre temps. Il faut mettre de l’ordre. Et revenir aux choses essentielles.

« Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie. » Carl Gustav Jung

« Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie. » Jung Cliquez pour tweeter

Une vision philosophique va nous permettre de retrouver du sens.

La vie quotidienne et ses facilités ou ses contraintes nous éloignent parfois de ce qui est essentiel. Nos croyances et nos opinions nous limitent souvent dans une certaine vision du monde et des autres. Cela n’est pas facile à bousculer.

« Le confort intellectuel et l’habitude ont horreur des messages qui les dérangent. » Edgard Morin

« Le confort intellectuel et l’habitude ont horreur des messages qui les dérangent. » Edgard Morin Cliquez pour tweeter

Et justement, la crise provoque cela !

J’aime beaucoup Edgard Morin et là, durant cette crise, je le suis sur Twitter ; il a des réflexions souvent intéressantes.

Finalement, cette crise, comme d’autres, nous ramène aux grandes questions existentielles.

• Comment être humain ?
• Comment l’être dans un monde aussi dilaté et aussi décentré des valeurs d’union et de solidarité ?
• Comment se recentrer ?
• Comment devenir un acteur du changement à venir ?
• Quel monde construire et avec qui ?

Et de nombreuses autres questions possibles…

« L’humanité entière est confrontée à un ensemble entremêlé de crises qui, à elles toutes, constituent la crise d’une humanité qui n’arrive pas à accéder à l’Humanité. » Stéphane Frédéric Hessel

« L’humanité entière est confrontée à un ensemble entremêlé de crises qui, à elles toutes, constituent la crise d’une humanité qui n’arrive pas à accéder à l’Humanité. » Stéphane Frédéric Hessel Cliquez pour tweeter

Sans doute les Humains ne comprennent pas… et le destin, le Karma, revient sans cesse nous rappeler notre devoir d’être Humain… cela aussi bien à titre individuel qu’au niveau collectif, et planétaire.

• Que pouvons nous faire à titre individuel pour favoriser ce collectif ?

Si l’Humanité ne fait pas face mondialement cette fois, et ne prend pas de grandes décisions, la prochaine crise risque d’être encore plus puissante.

Car c’est le principe d’une crise : nous faire prendre des décisions…

N’oublions pas que :

« Les crises de demain sont souvent le refus des questions d’aujourd’hui. » Patrick Lagadec

Prenez bien soin de vous et des autres proches de vous …

A bientôt